Les palettes - Construire une CABANE pour ENFANT soi-même

Les palettes

Louise

Le bois de palette (ou la palette entière) est un composant de choix pour réaliser tous les accessoires de sa cabane (étagère, canapé, jardinière, etc.), voir même la structure en elle-même (terrasse, bardage, contour de fenêtre, volet, échelle, etc.). Mais de nombreux points doivent être pris en compte avant de se lancer dans cette aventure de récup’ et de bricol’ : standards, traitements, prix… il faut apprendre à bien les choisir.

On compte près de 300 millions de palettes à l’heure actuelle… rien qu’en France !!! Cela représente presque 5 palette par habitants, donc des milliers de projets qui n’attendent que votre créativité.

Permis les essences les plus utilisées, on retrouve le pin (douglas/sylvestre ou maritime), le peuplier, ou encore l’épicéa. Le pin présente l’avantage d’être naturellement imputrescible, il est classé comme un bois de « classe 3 ».



Les palettes consignées

Étant essentiellement utilisées dans le monde professionnel pour la vente de marchandises, un système de « consigne » s’est rapidement imposé afin de réutiliser au maximum la palette, et ainsi de réduire l’impact sur l’environnement de sa production (et de sa destruction). On les reconnaît grâce au marquage « EUR EPAL », ou au logo d’un fournisseur ou d’une marque sur les dés (cubes de bois entre la semelle et les lattes). On trouve ces palettes en grande quantité, en France, mais aussi à travers le monde (solides, ces palettes sont principalement utilisées pour l’import-export de marchandises.)

Dimensions : Elles mesurent 80 x 120 cm, pèsent 24 kg, et peuvent supporter jusqu’à 1 500 kg.

Étant destinées à voyager et à durer dans le temps, elles sont obligatoirement traitées, pour éviter la propagation d’insectes ou de champignons problématiques (norme NIMP 15). Aujourd’hui, le seul traitement autorisé au sein de l’Union Européen est le traitement thermique (ou « HT » pour Heat Treatment). Le procédé est plutôt simple : les palettes sont mises au four pendant 30 minutes à 56 °C, puis séchées pendant 1 à 2 jours pour atteindre 22 % d’humidité (maximum). Cette technique permet de traiter les palettes sans produits chimiques polluant, ce qui est non négligeable en termes d’impact sur l’environnement et les humains à chaque étape : fabrication, utilisation, fin de vie.

Pour savoir si la palette que vous avez sous les yeux a été traitée thermiquement, il faut lire le détail de la cartouche et chercher le sigle « HT ».



Les palettes non consignées
Elles sont destinées aux charges légères à modérées, et présentent une structure moins solide que les palettes consignées. On les appelle « palettes perdues », car elles ne servent qu’une seule fois. Étant donné leur courte durée de vie, elles présentent l’avantage de ne pas avoir été traitées.
On retrouve aussi les « palettes cimetières », elles sont conçues pour supporter des charges plus lourdes (parpaings, briques, sacs de ciment, etc), mais sont aussi à usage unique.

Les dimensions : on retrouve différentes dimensions, principalement 80 x 120 cm, 100 x 120 cm, 60 x 80 cm, mais d’autres peuvent facilement être trouvées. Elles sont globalement bien plus légères que les palettes consignées.

Palette consignée
Palette cimetière
Palette perdue


Les palettes à proscrire pour une cabane
Depuis mars 2010, le traitement par fumigation au bromure de méthyle (MB), est interdit car il s’est révélé toxique. L’annonce ayant été faite longtemps à l’avance, la plupart des fournisseurs ont bien anticipé et il est désormais très rare de trouver ces palettes, mais le risque 0 n’existe pas. Néanmoins, si votre palette présente la mention « MB » (et non « HT ») il est vivement conseillé de ne pas en faire usage.

D’autres paramètres peuvent être pris en compte pour le choix d’une palette :

  • L’état général : si le bois présente trop de fissures, de lattes cassés ou un nombre très très important de clous, c’est le signe quelle a beaucoup servi (ou quelle a été utilisée dans des conditions extrêmes). Elle est donc très fragile et vous risquez de ne pas réussir à récupérer de lattes en bon état lors du démontage.
  • Les défauts : comme des nœuds ou des tâches. Les nœuds sont des défauts avec lesquels il est difficile de travailler, et qui fragilisent le bois. Les tâches quant à elles ont pu être laissées par certains produits, elles peuvent être de surfaces (disparaître au ponçage), mais aussi être plus profonde. Dans ce cas, vous risquez une non-adhérence de la peinture (ou du traitement) lors de l’étape de finition. Si toutes les lattes présentent ces défauts, il est conseillé de porter son choix sur une autre palette.
  • La couleur : on voit souvent des palettes de couleur, rouge, bleu, vert… ces couleurs ne résultent pas de traitements, mais servent de code aux professionnels du transport. Il s’agira ici uniquement d’un critère esthétique.
    Palette abîmée
    Noeud dans le bois
    Palette de couleur


Où les trouver ?

La durée de vie d’une palette est de l’ordre de 4 à 5 ans et de 8 à 10 ans lorsqu’elle fait partie du pool d’un loueur.

Deux moyens principaux pour vous en procurer : les trouver (avec du temps et de la chance), ou bien les acheter.

Vous pourrez tenter votre chance auprès des épiceries, boutiques de vêtements, magasins de décoration, petits commerces, en attendant la sortie des poubelles ou directement en allant demander à un membre de l’équipe. Vous pourrez aussi vous déplacer auprès des vendeurs de matériaux, dans les enseignes de bricolage, sur les chantiers de construction ou de rénovation.

Le moyen le plus fiable pour trouver des palettes est certainement d’aller faire un tour sur les sites de reventes d’occasion (principalement Leboncoin).

Bon à savoir : à titre indicatif, le prix d’achat d’une palette en bois 800 x 1 200 en bon état peut être de 3 € / 3,50 €. Si la palette est cassée, le prix peut facilement atteindre les 0.50 €.

Comment les utiliser ?
Démanteler une palette peut sembler un gros défi la première fois. Voici 3 méthodes qui vous permettront de récupérer un maximum de planches en bon état.

1. Utiliser un pied-de-biche. Ici, il s’agit d’utiliser cet outil et un marteau pour soulever les planches et les clous en utilisant le principe du levier. Les clous sont ensuite retirés un par un en tapant sur la tête du clou pour le faire sortir de la planche, ou en utilisant une tenaille. Cette technique est fatigante, il faut régulièrement forcer sur les planches pour réussir à les séparer de la structure. De plus, en forçant, on augmente le risque de casse ou de fissure du bois.
2. Utiliser une scie sauteuse. C’est une technique rapide, mais qui présente un inconvénient qui ne sera peut-être pas compatible avec votre projet : on obtient des planches plus courtes. L’idée est de venir couper la planche de part et d’autre des points de fixations (des dés de fixation). Avec une latte, vous allez alors récupérer deux planchettes. En plus de la rapidité d’exécution, pas besoin de retirer les clous puisqu’ils sont restés plantés dans les dés de fixation.
Note : pour cette technique, il est aussi possible d’utiliser une scie sabre.
3. Utiliser un outil multifonction (ou une scie sabre). Ici, l’idée est de laisser la tête du clou dans la latte, après tout, cela peut même être un parti-pris. Avec cette méthode, l’idée est d’utiliser une lame en métal (bien affûtée) et de la glisser entre les deux morceaux de bois pour couper le clou.

Généralités : quelle que soit la méthode choisie, pensez à porter des gants de protection pour éviter les échardes.

Démonter les lattes
Couper les lattes
Sectionner les clous


En termes de finition, on peut soit décider de laisser le bois brut, avec un petit coup de ponçage, et laisser le bois griser avec le temps. On peut aussi le protéger avec une huile protectrice (écologique dans l’idéal) afin que le bois reste clair. Enfin, peindre son meuble ou sa cabane est aussi envisageable, surtout pour une construction destinée à des enfants (très sensibles à la couleur). Attention là aussi à utiliser des produits non-toxiques (pour l’environnement et les enfants), voir à fabriquer sa peinture maison, avec de la farine, des pigments et de l’huile de lin (on parle de peinture suédoise.)

Laisser griser
Huiler
Peindre